L’importante intimité des rêves

Georges EliasSymbolic World Icon
May 14, 2024

Introduction

Un sujet qui n’a peut-être pas été traité suffisamment dans Le Monde Symbolique serait les rêves. Puisqu’il est très facile de réduire le symbolisme aux fantaisies, rêveries et ornementations, il était très important d’insister sur le statut métaphysique des symboles afin d’en faire une position crédible. Une fois ce travail effectué, il devient alors intéressant d’étudier les rêves dans ce cadre-là afin d’examiner le rôle qu’ils jouent ainsi que leurs relations avec le symbolisme métaphysique. Cet article est inspiré des travaux récents de Matthieu Pageau, mais également d’un intérêt porté aux travaux de Carl Jung dont l’approche thérapeutique faisait grand usage des rêves de ses patients.

Lorsqu’on a été baigné dans une pensée matérialiste, la compréhension de la psychologie et de la phénoménologie peuvent servir de pont afin d’arriver à une pensée symbolique assumée. En effet, lorsque nous réalisons que notre psychologie et notre expérience du monde sont écrites dans un langage symbolique, il n’est censé être qu’une question de temps avant de conclure que la structure de la réalité l’est aussi. Si le langage de la psyché (microcosme) et le langage de la Création (macrocosme) ne partageaient pas une grammaire symbolique, aucun effort de pensée et de communication ne serait possible. Aux yeux de Carl Jung, les rêves seraient une des portes d’entrée au langage de la psyché, lui permettant de conclure qu’elle existe dans un monde symbolique. Sa loyauté au système Kantien ne lui permettait cependant pas de s’exprimer sur le langage de la Création. Nous préférons nous libérer de ces chaînes, tout en respectant la prudence qu’elles prônent.

Les symboles de la psyché (et la réalité?):

Quelles observations sur notre expérience du monde nous permettent-elles de dire qu’elle est symbolique? Il serait intéressant de se pencher sur les expériences en “associations de mots” faites par Carl Jung dans les années 1900, lorsqu’il remarque le simple fait que certains mots ne sont pas neutres pour des patients1. Pour la majorité des mots (lapin, fleur etc..), le patient ne démontre aucune difficulté à exprimer les associations qui lui passent par la tête, mais il fut apparent que certains mots possèdent en eux une connotation émotionnelle forte: ils sont accompagnés d’un délai, une élévation du battement de coeur et d’autres mesures physiologiques poussant Jung à utiliser le terme “complexe” (un terme que l’on a tous adopté aujourd’hui). Ces complexes seraient donc des parties en nous pour lesquelles certains faits auraient un sens particulier. Cela est précisément la définition d’un symbole: des faits qui sont rassemblés afin de pointer vers un sens. Il n’est pas difficile d’imaginer qu’une personne dont le cœur est brisé suite à une rupture amoureuse va ressentir un certain deuil à chaque couple qu’il observe dans la rue. Les couples en eux-mêmes ne sont pas la tristesse ressentie par le pauvre homme, et ils n’évoquent pas une telle expérience chez d’autres passants. De ce fait, on peut déjà observer un contraste important entre un symbolisme qui nous connecte à la nature de la Réalité (et nous pointe vers Dieu, la raison de tout) et la grammaire symbolique qui résulte de nos complexes: cette dernière va voir le sens des faits dans leur relation avec notre propre personne (le couple n’est plus un symbole de l’amour, mais de mon échec personnel). Afin de faire sens de ces complexes, Jung parle d’un inconscient personnel qui serait le résultat des expériences de vie et des souvenirs qui contraignent nos perceptions du monde2. Cette matrice de sens nous place alors dans une arène symbolique qui ne réfère finalement qu’à elle-même, à l’image de la cave de Platon.

Si l’on s’arrêtait ici, toute expérience du monde serait symbolique d’une certaine manière en raison du simple fait que l’on interagit avec du sens et non pas avec des “données”. Mais ces symboles seraient particuliers et entièrement dépendants de notre expérience et de nos complexes. Cette vision n’est en aucun cas différente d’un chiasme entre une “subjectivité illusoire” et “une objectivité réelle”, une position intenable pour des raisons qu’on évitera de répéter ici. Cependant, les travaux de Jung l’ont poussé à des observations qui témoignent d’un inconscient collectif, en plus de l’inconscient personnel. Il s’agit tout simplement du postulat d’une nature humaine universelle de notre psyché, à l’image de la nature universelle de notre corps3. Il observe cela en remarquant que certains de ses patients reproduisent de manière spontanée des thématiques mythologiques et religieuses dont ils ne pouvaient connaître l’origine: parmi tant d’autres exemples, il mentionne un patient qui parlait d’une vision du soleil phallique et sa relation au vent, une thématique que Jung n’avait trouvée que dans d'anciens manuscrits du Moyen Âge. Une telle découverte pourrait sembler banale pour une personne ayant déjà adopté une vision symbolique. Mais à l’époque, une telle découverte témoignait de l’existence de catégories symboliques universelles à travers lesquelles le sens du monde est appréhendé. Il conclut alors que notre existence dans le monde n’est pas idiosyncratique, mais obéit à des régularités qu’il nomme des archétypes. Ces régularités ne sont pas nécessairement des images mythologiques religieuses, mais bien d’autres formes que l’on prend pour acquises: tout humain (même aveugle!) possède la capacité de reconnaître de manière instinctive une émotion faciale lorsqu’il est exposé à différentes photographies4. La multiplicité de détails spécifiques que dessinent une expression faciale énervée (sourcils froncés, mâchoire tendue..) est en fait appréhendée “dans son ensemble” signalant la rage de cette personne. Un exemple aussi simple qu’une expression faciale serait alors un symbole universel dans la mesure où il s’agit d’une régularité qui ordonne les faits du monde vers leur sens. Ces régularités qui ordonnent notre relation au monde vont au-delà des simples expressions faciales, afin d’ordonner également tout aspect de la vie humaine: les interactions sociales, les besoins naturels, et finalement les expériences religieuses. Si Jung se limite à parler d’archétypes qui ordonnent notre existence psychique, il est important de répéter que le monde symbolique accorde une réalité métaphysique à ces régularités qui pénètrent tous les niveaux. Ce sens qui est appréhendé n’est pas projeté dans le vide, mais est une participation incarnée aux régularités qui ordonnent la création.

La psyché à l’état naturel:

Malgré ces problèmes métaphysiques, l’importance des travaux de Jung n’est pas amoindrie lorsqu’on considère le public auquel il s’adresse. En effet, il est entouré d’une pensée positiviste qui n’accorde aucune importance à l'expérience humaine: notre expérience et phénoménologie sont pensées comme les fruits d’un égo libre et flottant sans réelle nature à laquelle il est enraciné. Non seulement il témoigne que nos perceptions conscientes sont souvent sous l’emprise de complexes particuliers (inconscient personnel), mais d’autant plus importante est sa découverte des régularités ordonnées par les archétypes (inconscient collectif, nature humaine).

Cependant, si “l’inconscient” représente, par définition, ce dont nous ne sommes pas conscients, il existe une question légitime à propos de son existence et des méthodes d’enquête à son sujet. Les rêves représentent la meilleure porte d’accès dans la mesure où ils correspondent à la psyché dans son état de nature, dans son état de repos sans la directionnalité consciente et solaire de l’égo. De ce fait, pour un scientifique qui cherche à comprendre la nature de la psyché, l’étude des rêves est une mine de richesses qui n’est pas ternie par les extrêmes qu’une attitude consciente pourrait adopter. Nous rappelons une fois de plus comment l’état naturel des choses, l’état de repos, correspond de manière cosmique au déluge, et fait référence au deuxième jour de la Création où la terre sèche n’est toujours pas créée5. C’est un état analogue qui est habité lorsque nous sommes endormis dans la mesure où nous perdons notre capacité de médiateurs entre le ciel et la terre, incarné par notre incapacité de contrôler notre corps (il est immobile) et notre âme (nous ne contrôlons pas nos pensées). Dans ce cadre-là, la conscience de tous les jours avec laquelle nous nous identifions serait analogue au travail qui, des eaux, produit la terre sèche.

Mais le problème est le suivant: Jung observe judicieusement que l’Homme s’éloigne de sa propre nature, de la même manière que nous ne vivons plus en nature mais dans des villes. Ceci dit, il existe une inquiétude valable à propos de nos instincts et nos passions ainsi que de revenir à un “état naturel”: nous savons bien qu’une vie Chrétienne englobe une discipline exigeante de nos passions. Le travail fait partie de l’idéal Chrétien, et d’autant plus si les eaux ont été polluées. Cependant, il n’est pas difficile de constater que la vie en ville, malgré son artificialité et sa dominance sur la nature, est loin d’être libérée des passions: au contraire, c’est souvent en ville que les excès des passions s’expriment.

Le terrain de jeu commence désormais à avoir des implications théologiques dans la mesure où la question de la nature humaine (et de la grâce) ne met pas tout le monde d’accord. Nous n’avons pas besoin de résoudre ce débat, mais uniquement de pointer que la vraie nature humaine n’est peut-être pas réellement un chaos de passions. Ce n’est pas un retour à un état primitif d’inconscience qui est prôné, mais plutôt un dressage du corps et de ses énergies tout en écoutant ses demandes, mais en restant extrêmement attentif à ne pas être piégé par la voix du serpent. Celle-ci peut être celle de la fatigue, de la faim ou de la convoitise. Mais il serait une erreur d’associer notre nature au péché en tant que tel, puisque de cette manière nous jetons également à l’eau nos instincts. D'innombrables contes de fées témoignent d’un protagoniste qui est finalement sauvé par les animaux qu’il a nourri et aidé durant son parcours.

C’est dans cette optique que Jung observe l’importance d’étudier les rêves et l’état de nature de la psyché. Il est vrai que laisser parler la nature nous met à risque de tomber sous l’emprise du serpent qui n’a pour but que de faire tomber l’édifice, sans réel désir de nous renouveler. Cependant, il serait une erreur de penser que tout instinct naturel serait synonyme du péché: une relation antagoniste serait désormais formée entre l’attitude consciente et les instincts, et plus aucune capacité de renouveau n’existerait. La question de l’ascète vient évidemment en place ici, et je ne saurais la traiter complètement. Mais ce qui est sûr est que l’attitude consciente de l’ascète n’est pas celle d’un homme d’affaires qui demande à son corps de travailler toute la journée afin d’au final servir ses passions (une alliance malsaine).

Ainsi, l'insistance de Jung sur l’inconscient et notre nature est précisément dûe à son observation que celle-ci a totalement été rejetée aujourd’hui, et l’Homme n’est plus qu’un prisonnier de l’édifice qu’il a lui-même bâti. Une reconnection avec sa nature, raffinée et travaillée pour qu’elle puisse être offerte à Dieu, est ce dont nous avons besoin.

Le langage de l’inconscient:

Ayant pris en compte tout cela, les rêves correspondent alors à l’écoute de la perspective étrangère, ou la perspective de la nature. Si Adam nomme les animaux en journée, Eve les écoute et c’est à leur tour de parler durant la nuit6. En journée, l’attitude consciente et dirigée rejette ce qui ne lui convient pas et ce qui n’est pas approprié à ses buts. Les jugements des faits appréhendés (le sens qu’on perçoit) sont nécessairement limités par les objectifs spécifiques poursuivis. Cependant, la nuit fait savoir que cette perspective n’est pas unique, mais qu’existent reléguées dans ses marges bien d’autres façons d’être et de percevoir. C’est pour cette raison que Jung parle du rôle du rêve comme étant une compensation à l’attitude consciente. Toute fonction organique doit être contre-balancée par son opposée afin de permettre l’homéostasie du corps, et c’est de la même manière qu’il conçoit le fonctionnement psychique.7

Il est très intéressant de constater que l’inconscient se manifeste en nous faisant participer à des histoires, nous plongeant donc dans une expérience symbolique incarnée. Si ce n’est pas en un langage clair et compréhensible que le rêve se manifeste, c’est en partie parce que son rôle de compensation est accompli dans l'expérience elle-même. Il serait facile de penser que le rêve ne résulte en rien s’il n’est pas analysé ou compris par notre esprit conscient. Cependant, c’est durant l’acte du rêve que nous expérimentons avec un large nombre d’identités: que ce soit en interaction avec d’autres personnes, avec des animaux sauvages, avec des voyous, ou même avec des forces cosmiques. C’est l’interaction symbolique en elle-même qui sert de renouveau en nous faisant participer à ces situations, et l'interprétation n’est pas nécessaire. De la même manière qu’un roman ou un film fait son effet sur le public même s’il ne peut articuler explicitement la philosophie implicite à son origine, l'expérience du rêve est en elle-même une expérimentation avec des identités marginales.

Dans quelle mesure adoptons-nous des identités marginales durant les rêves? Une réponse à cette question nous rappellerait des personnages qui peuplent nos rêves: souvent il s’agit de connaissances, mais parfois même de certaines figures mythologiques. Bien évidemment, lorsqu’une connaissance apparaît, ce n’est pas elle en son intégralité, mais plutôt “le modèle” que j’ai de cette personne. Un aspect qui est perçu en cette personne est ainsi rencontré, et cela permet d’aspectualiser une partie de soi qui n’existe qu’en relation avec cet autre aux yeux duquel je me découvre d’une manière différente. Qui plus est, l’emplacement, le contexte et le déroulement des faits font tous également ressortir un rôle particulier en nous avec lequel on expérimente durant le rêve.

Le sommeil et le rêve en tant que petite mort:

Comment pouvons-nous alors conceptualiser l’importance de rêver? Les récentes interventions de Matthieu Pageau nous apprennent que les rêves et le sommeil sont une solution “sécurisée” afin de traiter le problème de l’autre et de la multiplicité. En effet, les perspectives qui ne sont pas les miennes et qui se trouvent en marge de mon identité sont généralement reléguées pour de bonnes raisons. La perspective que des étrangers ont sur mes actions ne peut être centrale à mon identité dans la mesure où nous n’avons pas les mêmes problèmes. Cependant, un étranger pourra voir en moi ce que j’ignore de ma propre perspective, et donc pourrait être important afin de me renouveler. La même chose pourrait être dite au sujet des désirs: les désirs sont en marge de notre identité, et ne devraient pas constituer la tige centrale. Si l’on laissait le champ libre à ces perspectives et désirs dans notre vie de tous les jours, les conséquences seraient totalement désastreuses. Cependant, ces désirs existent, et parmi toutes ces variations de notre identité, certaines sont nécessaires afin de nous renouveler. Comment faire alors pour se renouveler sans mourir?

Les rêves et le sommeil sont alors la solution humaine à ce problème. En effet, il est important de rappeler que lorsque la voix de la nature a son mot à dire dans les rêves, c’est d’une manière interne et discrète. Il existe une grande différence entre l’adoption de passions destructrices de manière externe, et leur manifestation de manière interne dans les rêves. Le premier mode a de réelles conséquences dans le monde et prend la forme d’un engagement avec la passion, alors que le second mode permet d’y goûter sans s’engager réellement.8  Il s’agit alors d’une opportunité d'expérimenter avec toutes ces identités inconnues et reléguées et d’observer (même si implicitement et inconsciemment) les conséquences d’une telle expérimentation. Ainsi, cela suit la fameuse phrase popularisée par Jordan Peterson: on pense afin de laisser nos idées mourir au lieu de nous. Peut-être qu’un meilleur verbe aurait été ruminer, mais dans tous les cas, c’est une petite mort interne qui permet, si nous le voulons, d’empêcher une catastrophe externe.

Jonathan Pageau parle souvent des vêtements de peau qui ont été donnés à Adam et Ève suite à la chute afin de les protéger de l’hostilité du monde: une couche de mort (de peau d’animaux morts) afin de les protéger de la mort.9 Cependant, il nous rappelle que le risque est souvent de tomber dans une idolâtrie de ces vêtements de peau, et de ne plus faire face au monde extérieur. Il nous dit que la technologie en est un exemple parfait dans la mesure où elle facilite notre adaptation au monde, mais en contrepartie nous rend dépendants de sa présence. La sécurité de ne pas avoir à faire face au monde devient extrêmement tentante, et pourrait être observée aujourd’hui à toutes les échelles. Si la connexion entre les rêves et la technologie n'est peut-être pas claire de prime abord, les évènements actuels permettent d’illuminer cette alliance malsaine. Il semblerait qu’une énorme partie de notre capital technologique est en train d’être investi sur la construction de plateformes de réalités virtuelles qui ne font que pousser les réseaux sociaux à leurs conclusions logiques. L’identité perd sa réalité et ne devient finalement plus qu’un rêve (un avatar désincarné), une fantaisie qui s’exprime désormais extérieurement en alliance malsaine avec le pouvoir technologique. Ainsi, le pouvoir des rêves n’est pas à sous-estimer, et il est extrêmement important de le garder à la place qui lui convient: le privé et le secret. Lorsque ce pouvoir est déchainé publiquement, il perd sa capacité de renouveau puisqu’il cesse de devenir la perspective de la nature et du repos. Il devient dès lors une perversion du renouveau qui est en fait contrôlée par une intelligence qui l’utilise comme distraction afin d’affaiblir ses sujets.

Conclusion:

Nous concluons désormais cette intrusion dans l’intimité de l’âme humaine: ses rêves. Nous avons commencé cette exploration guidés par Jung dans la mesure où son travail de psychologue était justement d’être auprès des secrets de l’âme humaine. Ses idées nous rappellent que nous avons une nature à la fois universelle, mais également particulière, et que c’est durant les rêves que cette nature s’exprime sans filtre. Cependant cette expression sans filtre est faite durant le sommeil, et demeure alors privée et secrète. De cette manière là, nous sommes renouvelés par cette descente à un état de nature, suite à une journée de travail conscient. Mais si ce retour à l’état de nature est fait de manière publique et externe, ce n’est pas le renouveau qui en suit mais la mort. En effet, nous n’avons qu’à imaginer la durée de vie que l’on aurait eue si nous avions incarné nos rêves en journée. Une fois brandie par une intelligence consciente, les rêves perdent leur capacité de renouveau et deviennent une distraction contrôlée qui nous rapproche à grande vitesse de notre fin.

Nous tenons à rappeler encore une fois que les travaux de Matthieu Pageau sont à remercier pour la vision globale qui est à l’origine de cet article.

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[1] Jung, Carl Gustav “Studies in word-association; experiments in the diagnosis of psychopathological conditions carried out at the psychiatric clinic of the University of Zurich under the direction of C.G. Jung.”, New York, Russell & Russell, 1969

[2] Jung, Carl Gustav “Two essays in analytical psychology”, New York : Meridian Books, 1956 traduit par Richard Francis Carrington à 125

[3] Jung, Carl Gustav “Two essays in analytical psychology”, New York : Meridian Books, 1956 traduit par Richard Francis Carrington à 70-80

[4] Goodwynn, Erik “The neurobiology of the gods”, New York, Routledge, 2012 à 41-42

[5] Pageau, Mathieu “The language of Creation: Cosmic Symbolism in Genesis: A commentary”, 2018 à 151

[6] The Language of Creation | Matthieu Pageau | EP 292 https://www.youtube.com/watch?v=8R-vkbxX8r4&t=1357s

[7] Jung, Carl Gustav “Two essays in analytical psychology”, New York : Meridian Books, 1956 traduit par Richard Francis Carrington

[8]  The Language of Creation | Matthieu Pageau | EP 292 https://www.youtube.com/watch?v=8R-vkbxX8r4&t=1357s

[9] Garments of Death and Garments of Light https://www.youtube.com/watch?v=k4W0b-hmG1E

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